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Le lab

Innovation sociale

Adaptabilité

Créativité

Stabilité

Le laboratoire trouve des solutions innovantes pour agir sur les enjeux qui concernent la jeunesse des Premières Nations. 

L’initiative Le Lab
c'est quoi?

Le Laboratoire trouve des solutions innovantes pour agir sur les enjeux qui concernent la jeunesse des Premières Nations. Situé à la confluence des approches ascendantes (« bottom-up ») et descendantes (« top-down »), le Laboratoire inscrit son action dans une perspective de changement systémique. Il met en œuvre des processus d’innovation en autochtonisation selon les besoins de la jeunesse et de ses partenaires.

Le saviez-vous?

L’innovation ne se résume pas toujours à la création de nouveautés. Elle implique parfois de réexaminer nos anciennes façons de faire et de les transposer dans cette nouvelle situation.

Murray Sinclair, premier juge autochtone nommé au Manitoba et le deuxième, au Canada. Président de la Commission de vérité et réconciliation.

La définition de l'innovation en autochtonisation

Pourquoi l'innovation sociale en autochtonisation?
Voici la définition formulée par les jeunes.

« La résilience des Premières Nations est une preuve tangible de notre capacité d’innovation. En dépit des racines du système colonialiste, tout autant que des fruits du néocolonialisme, qui dénaturent encore aujourd’hui notre présent et, notamment de celui de notre jeunesse, la solidarité et l’accueil sont toujours bien vivants au sein de nos communautés et en milieu urbain. Des progrès constants sont facilement observables, bien que les discriminations systémiques, la pauvreté ou encore les difficultés d’accès à la santé, à l’éducation et au logement constituent des conditions peu enviables, telles d’énormes troncs d’arbres dessouchés, entravant le sentier de l’autodétermination.

Malgré le manque persistant de représentativité, les changements culturels et les traumatismes intergénérationnels, qui représentent les roches accidentées à polir, afin de poursuivre le développement collectif des Premières Nations, se lèvent, à l’horizon de la Terre-Mère, des jours meilleurs pour les sept prochaines générations. Nos grands talents artistiques et culturels disposent désormais de tribunes et de promontoires pour prôner l’avenir de notre jeunesse. Le développement économique s’accélère. Des ponts se redressent entre les communautés, au sein des Nations, dans les villes et les villages. Grâce à leurs forces, les Premières Nations contribuent, à leur façon, dans toutes les sphères de la société.

Par-dessus les traces des préjugés, des stéréotypes et de l’exclusion, l’innovation en autochtonisation constitue ce terreau fertile pour faire fleurir et cueillir de nouvelles solutions par et pour les Premières Nations, et notamment sa jeunesse. L’innovation en autochtonisation, c’est aussi une manière de semer, à nouveau, les valeurs, les pratiques et les savoirs ancestraux, dans les sillons du système en place. Comme l’énonce vertement l’honorable Murray Sinclair, premier juge autochtone nommé au Manitoba et le deuxième, au Canada et président de la Commission de vérité et réconciliation, « l’innovation ne se résume pas toujours à la création de nouveautés. Elle implique parfois de réexaminer nos anciennes façons de faire et de les transposer dans cette nouvelle situation ».

L’innovation en autochtonisation utilise la pensée décoloniale pour saisir autrement les enjeux d’aujourd’hui. Mais elle correspond avant tout à une innovation de propositions émancipatrices. Elle permet de tendre vers plus d’équité et renforce l’identité, ainsi que la fierté des Premières Nations.

L’innovation en autochtonisation s’oriente fondamentalement vers des transformations systémiques. Elle n’agit pas uniquement sur les symptômes, mais aussi, et surtout, sur les causes profondes des enjeux. Oui, elle prend soin de la guérison, évidemment, mais seulement si ce chemin implique également d’intervenir sur les phénomènes à l’origine de l’érosion, et non simplement de réparer ou de ralentir les détériorations.

Dans une perspective d’auto-gouvernance, les Premières Nations sont à la hauteur des changements nécessaires pour étendre la forêt du mieux-être au sein de leurs membres, des familles et des communautés, où qu’elles soient situées.  Elles affirment avec confiance que le leadership leur appartient et on les reconnait comme tel. Avec bienveillance, elles relèvent le défi de l’innovation de manière autonome et dans une perspective inclusive, afin de donner le jour à une collaboration, imprégnée d’ouverture d’esprit et d’écoute réciproques, avec les peuples qui cohabitent avec elles sur la Terre-Mère.

Le fondement
Two-eyed seeing

Le Laboratoire met en pratique une posture « two-eyed seeing », qui élargit encore plus l’horizon des possibilités, en s’appuyant à la fois sur les savoirs et les pratiques autochtones et occidentaux. Dans cette perspective, l’innovation sociale devient un processus qui capitalise sur les forces des modes d’apprentissage autochtones et occidentaux.

Le cadre de valeurs
et de principes

Le Laboratoire s’appuie sur un cadre de valeurs et de principes, également défini par un groupe exclusivement composé de jeunes: 

Le portrait de
la jeunesse

Le Laboratoire a établi un portrait initial de la jeunesse des Premières Nations, dans une perspective two-eyed seeing. Pour le dresser, il a été demandé aux parties prenantes de partager les informations que leurs organisations détiennent et les constats que celles-ci font à l’égard du public-cible du Laboratoire. Celles-ci ont ainsi été questionnées sur les forces, les défis, les besoins et les aspirations des jeunes. Tant des données issues d’études ou de recherches que des observations ou des ressentis expérientiels ont été intégrés au portrait, qui, de ce fait, ne revendique pas un caractère scientifique, ni même exhaustif.

Malgré toute la diversité, il est important, pour le Laboratoire, d’avoir cette image de départ, afin de la placer au cœur de ses activités. En effet, c’est pour et avec cette jeunesse que le Laboratoire est créé. En même temps, cet état de situation constitue un temps 0, qui va être mis à jour régulièrement, afin de voir dans quelle mesure des progrès sont accomplis.

Convenons néanmoins du défi de dresser un tel portrait, étant donné toute la diversité qui compose la jeunesse, ne serait-ce qu’en termes d’âge. À cet effet, pour tenir compte de ces différences, quatre tranches d’âge ont été documentées dans des fiches distinctes: 

C’est pour et avec cette jeunesse que le Laboratoire est créé.

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    Petite enfance (0-5 ans)

  • FNS_Illus_0018_5-12_couleurs_horizontal_charte_HR_v2

    Enfance (5-12 ans)

  • FNS_Illus_0017_13-18_couleurs_charte_HR_v2

    Adolescence (12-18 ans)

  • FNS_Illus_0016_18-35_couleurs_horizontal_charte_HR_v2

    Jeune adulte (18-35 ans)

Des opportunités

Globalement, on peut se questionner sur la possibilité de segmenter, du point de vue de l’ancrage culturel, les milieux dans lesquels évolue la jeunesse des Premières Nations. Les trois catégories qui ressortent sont évidemment plus ou moins représentatives et linéaires, mais elles permettent de révéler toute la complexité derrière un exercice de portrait:

Accessibles

Dans ces milieux, le développement identitaire est soutenu par des pratiques culturelles intégrées au quotidien. Les moyens disponibles pour s’épanouir dans sa culture sont valorisés et on sait où on peut aller pour se développer et se ressourcer culturellement. 

Perceptibles

Dans ces milieux, la jeunesse capte et enrichit son identité grâce aux pratiques culturelles auxquelles elle est occasionnellement exposée, mais les moyens à sa disposition pour s’épanouir dans sa culture sont limités ou peu valorisés. Elle ne sait pas réellement où elle peut aller pour se développer et se ressourcer culturellement.

Invisibles

Dans ces milieux, il existe très peu, voire pas du tout, d’opportunité d’être exposée à sa culture. Les moyens disponibles pour s’épanouir dans sa culture sont quasiment absents et encore moins valorisés. On ne sait pas où on peut aller pour se développer et se ressourcer culturellement.

Le Laboratoire trouve des solutions innovantes pour agir sur les enjeux qui concernent la jeunesse des Premières Nations.

La vision

Après avoir participé à la création d’un portrait de la jeunesse des Premières Nations, les membres de l’équipe de la Fondation Nouveaux Sentiers et les parties prenantes, composées notamment des porte-parole du Réseau Jeunesse des Premières Nations Québec Labrador, ont contribué à définir la vision de changement souhaitée pour ces jeunes. Les contributeurs et les contributrices ont alors imaginé un monde où:

La méthodologie

Le Laboratoire, c’est un processus méthodologique en sept étapes: Rassembler-Partager-Imaginer-Cocréer-Essayer-Apprécier-Déployer

Le processus du Lab en 7 étapes:

C’est regrouper les partenaires concerné.es: Identifier, inviter et rassembler les parties prenantes dont les savoirs et les expériences sont essentiels pour initier une démarche de laboratoire sur l’enjeu à traiter et établir, avec elles, la gouvernance du processus.

Partager, c’est s’enquérir de l’enjeu: Documenter les forces et les défis de l’engagement de la jeunesse face à l’enjeu à traiter, ainsi que le profil des personnes concernées (personae).

Imaginer, c’est ambitionner un avenir: Formuler une vision de changement en faveur de l’enjeu à traiter, capitalisant sur les forces et libérée des défis actuels.

Cocréer, c’est édifier des solutions: Définir des solutions innovantes permettant d’atteindre la vision de changement, c’est-à-dire de combler l’écart entre la situation d’aujourd’hui et la situation future souhaitée, déterminer les ressources nécessaires et préciser les résultats souhaités, ainsi que des échelles de progression.

Essayer, c’est expérimenter dans l’action: Déployer les innovations à petite échelle, dans des milieux pilotes.

Apprécier, c’est observer les retombées: Mesurer et analyser la progression de la mise en œuvre expérimentale.

Déployer, c’est stimuler la mise en œuvre des solutions: Soutenir l’implantation des innovations, à travers les communautés et les milieux urbains.

Puissante, émancipée et leader, la jeunesse des Premières Nations marche dans les chemins tracés par leurs ancêtres et ouvre l’horizon des possibles. Inspirée par les modèles qui ont atteint leurs buts, elle fait une différence en faisant ce qu’elle aime et en faisant vivre sa culture. Elle agit pour établir l’harmonie entre les peuples et vit de cette harmonie. 

Les jeunes des Premières Nations connaissent leur histoire, leur culture, leurs traditions, leur langue et leur territoire. Ces savoirs leur permettent de se projeter dans l’avenir. Leur santé holistique est solide, physiquement, spirituellement, émotionnellement et mentalement, ce qui leur permet de s’épanouir et d’accomplir les projets de leur choix.

Les jeunes ne sont pas seulement entendu.es, mais surtout écouté.es

Les jeunes ne sont pas seulement consulté.es, mais surtout impliqué.es dans les prises de décision. 

Les jeunes ne sont pas confiné.es à des projets de jeunes, mais surtout engagé.es dans l’ensemble des décisions qui les concernent et dans les projets de société. 

L'identité

Le Laboratoire est considéré comme une structure incontournable pour trouver des solutions innovantes qui permettent d’agir sur les enjeux qui concernent la jeunesse. Il se distingue par sa capacité à rassembler les parties prenantes, principalement parmi les Premières Nations, les plus à même de contribuer à cocréer des solutions sécurisantes et pertinentes culturellement. La crédibilité du Laboratoire s’appuie, en outre, sur la reconnaissance de la pertinence, de l‘efficacité et de la convivialité de son fonctionnement.

Vous voulez en savoir plus sur nos pratiques? Contactez-nous et nous vous partagerons notre guide méthodologique.

La mission

Le Laboratoire trouve des solutions innovantes pour agir sur les enjeux qui concernent la jeunesse des Premières Nations. Situé à la confluence des approches ascendantes (« bottom-up ») et descendantes (« top-down »), le Laboratoire inscrit son action dans une perspective de changement systémique. Il met en œuvre des processus d’innovation en autochtonisation selon les besoins de la jeunesse et de ses partenaires.

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